Monday, January 07, 2008

Renouveau



2008.... Une nouvelle année, le temps de tenir de nouvelles résolutions...
Pour ma part, la venue de la nouvelle année a toujours été un moment pour recommencer à neuf ou m'améliorer. Juste le fait de changer d'année, c'est psychologique, ça me donne un boost d'énergie, c'est comme si tout devenait possible...

Je souhaite à tous une très bonne année 2008 et des succès dans tous les domaines. Pour moi, un nouvelle job bien comme il faut serait à la hauteur de mes espérances. Mon plus beau cadeau, je l'ai déjà, c'est l'amour de mon chum et de mes proches. Mais...me trouver une bonne job apporterait un gros plus à ma vie...

Je vais aussi débuter la session d'hiver à l'université, mon dernier cours pour obtenir mon certificat en création littéraire. J'ai hâte de recommencer à écrire !! En plus, mon frère aura le même cours que moi, on pourra s'encourager dans la rédaction de nos textes !

Friday, August 31, 2007

Les nouvelles 7 merveilles du monde


Envoi de mon amie Nathalie, vous pouvez maintenant contempler les 7 nouvelles merveilles du monde telles que votées par des millions de gens. http://www.new7wonders.com/

Sur l'image, vous pouvez voir Machu Picchu, le village suspendu dans les montagnes du Pérou (et qui m'a bien aidé pour nommer ma perruche Picchu ;) J'ai un gros faible pour le Colisée de Rome aussi...Parmi les finalistes non choisies : L'Acropole en Grèce, Stonehedge en Angleterre (hum, cela m'étonne), la Tour Eiffel, la Statue de la Liberté (celle-là, si elle avait été choisie j'aurais été bien fâchée !)...


Pour un brin d'information, les 7 anciennes merveilles du monde dataient d'avant J-C et c'étaient : La pyramide de Khéops (toujours debout !), les jardins suspendus de Babylone, la statue de Zeus, le temple d'Artémis, le mausolée d'Halicarnasse, le colosse de Rhodes et le phare d'Alexandrie. Allez-voir ce site pour plus d'infos : http://7merveilles.free.fr/


Hum, je suis bien d'accord qu'ils en aient choisi de nouvelles :)

Thursday, August 30, 2007

Enfin une petite job !



J'ai enfin trouvé une job... Bon d'accord, c'est pas dans mon domaine mais avec la pige, ça sera bien. J'ai commencé mardi comme conseillère à la vente dans un magasin de décoration de Place Laurier. J'aime bien ça. J'étais supposé travailler ce soir mais j'ai eu un petit imprévu côté santé... j'espère juste que ça ne me nuira pas... on verra demain quand j'y retournerai.

De plus, ce matin, j'ai passé une entrevue comme stagiaire aux communications internes d'un ministère. Disons que j'étais pas forte sur mes jambes... mais ça s'est bien passé. J'attend des nouvelles mardi ou mercredi prochain.

En tout cas, mardi soir, j'ai beaucoup rêvé à des assiettes et des toutous, c'est fou comme j'en ai placé dans la journée au magasin ;) Ce qui est intéressant pour moi, c'est que j'aime beaucoup la décoration et magasiner... le magasin va bientôt recevoir de nouvelles lignes... ça va être dur de me retenir d'acheter, surtout que je vais les avoir dans la face tout le temps hihi !

Thursday, August 16, 2007

On cherche...une JOB


Journée de questionnements.... grrrr

Vous devez vous dire que ça fait longtemps que je n'ai pas affiché de nouveaux textes ? Hé oui, il faut dire que la fin de mes études et la recherche d'emploi m'ont quelque peu déconnecté de l'écriture. J'ai bien essayé de m'y mettre quelques fois, ça ne fonctionne pas. Je continue à lire (cette passion-là ne se tarit pas :) ) et cet après-midi, je retrousse mes manches et va me chercher une petite job à temps partiel... Être journaliste-pigiste n'apporte pas beaucoup de beurre sur les toasts, disons !!


J'essaie de me dire que tout va aller pour le mieux, que je vais bientôt me placer les pieds dans mon domaine et éventuellement écrire un super livre !!!


:( va aller vers :) ?




J'ai quand même beaucoup de chance d'avoir un chum compréhensif et patient. T'inquiète pas, Martin, je vais l'avoir la bonne job un moment donné !


Friday, June 01, 2007

Ramsès le Grand

Ramsès le Grand

Récit de Joseph, dit l’Hébreu.
« Ma famille et moi sommes levés depuis l’aurore. Affairés au dernier grand projet de Pharaon. Traînant les charges de pierres sans broncher. Je suis né ici, dans cette carrière de pierres. Né esclave, destiné à être esclave. Je repense au rêve étrange que j’ai fait dans lequel le roi des rois avait besoin de mon aide.

Seuls quelques palmiers offrent de l’ombre aux gardiens en pause, sous le soleil cuisant. Je les entends parler entre eux. Pharaon paiera grassement celui qui pourra interpréter les terribles rêves qu’il fait. Après avoir discuté avec les gardiens, qui rient bien de mon audace d’adolescent, on me mène à Pharaon, m’expliquant bien que je risque ma peau. Je n’en ai cure.

Une porte s’ouvre devant moi. Tout au fond de la pièce, assit sur un trône doré recouvert d’une peau de léopard se tient Pharaon, un large pectoral précieux recouvrant son torse, son front ceint d’une coiffure dorée qui luit sous la lueur des torches. À côté de lui, une très belle femme, la reine. D’un pas lent et recueilli, je m’approche. Il se lève de son trône, mécontent.
- Mes hommes m’ont dit que tu souhaitais me voir ? Sais-tu que tu es soit courageux ou soit complètement sot ?

Je l’informe que je peux interpréter ses rêves. Le Grand Ramsès II éclate d’un rire sonore qui se répercute sur les murs de pierre du temple. C’est la première fois que je vois de près notre tyran. Je ne peux m’empêcher d’être fasciné par cet être d’une quarantaine d’années, costaud comme un bœuf.
- Toi, l’Hébreu, mes hommes m’ont informé de ton nom. Tu travailles à ériger mon palais à Abou-Simbel. Tu n’es qu’un esclave. Comment peux-tu prétendre pouvoir analyser mes songes alors que le grand prêtre même n’y parvient pas ?
- Je le puis, sire, dis-je, forçant ma voix à ne pas fléchir. Dites-moi un de vos rêves.

Pharaon réfléchit, incertain. Il décide de me laisser une chance. Si j’échoue, je retournerai travailler à Abou-Simbel. Si j’atteins le but fixé, il exaucera un de mes souhaits pour me remercier. Je demande la libération de ma famille et leur vie sous la protection de Sa Majesté. Pharaon sourit et lève son sceptre d’or.
- Soit. Je te donne ma parole. La reine Nofrétari m’est témoin.

Dans le rêve récurrent de Pharaon, le dieu taureau Apis écrase les récoltes, le Nil déborde et son peuple se soulève. Je ne suis pas devin, mais j’ai toujours eu beaucoup d’instinct. Je déclare d’un air solennel, les bras croisés :
- Votre rêve, Majesté, ne fait que refléter vos craintes les plus profondes. Vous voulez plaire aux dieux, avoir de bonnes récoltes pour que votre peuple soit heureux et continue de voir en vous leur souverain d’Égypte.

Je termine mon propos, un peu craintif. Pharaon me regarde, stupéfait. Il tire sur sa barbe pastiche en or et turquoise. Il m’observe avec intérêt. Il éclate soudain d’un rire franc. Satisfait de mon explication, il me rend la liberté ainsi qu’à ma famille. Je deviens conseiller en rêves. Je ne peux m’empêcher de penser aux autres Hébreux suant sang et eau à la carrière, mon peuple.

Les semaines suivantes, Ramsès me fait souvent venir. J’ai l’impression parfois, qu’il s’invente des rêves pour pouvoir me parler. C’est un être tourmenté. Il me parle de son désir d’un traité de paix avec les Hittites. Dans ces moments, il ôte sa lourde coiffure à serpent doré, se passe la main sur son crâne rasé, perplexe. Ramsès possède une grande volière emplie d’oiseaux chanteurs. Il a réussit à en faire percher un sur son doigt et, souvent, il fredonne devant l’oiseau. Ramsès adore ses enfants. Dans ses bons jours, il joue avec eux à imiter les sifflements d’oiseaux et à faire des grimaces. Il leur raconte des histoires aussi.

Il me parle de ses croyances, de tous ces dieux mi-humains, mi-animaux, trouvant en moi un auditeur attentif. Je lui parle aussi de mon Dieu, Yahvé, ainsi que de mes ancêtres, Abraham et Jacob. Ramsès ne m’interrompt jamais mais dit toujours que c’est étrange, un seul dieu qui gouverne tout. Lors d’une de ces rencontres, Ramsès me confie qu’il y aura une tombe à mon nom, près de la sienne, de sa femme et de son fils bien-aimé. Même si je ne crois pas au dieu Amon-Rê ni à Anubis, le dieu des morts, je suis touché. Je fais partie de la famille. De plus, Ramsès a affranchi mon peuple.

Un matin, je trouve Ramsès particulièrement tendu, dans sa chambre, alité. Une vilaine toux le secoue, il est tout blême. C’est la première fois que je le vois aussi vulnérable. La sueur lui coule dans la figure. Il prend ma main, la serre avec douceur. La sienne est moite, chaude. Il me regarde de ses yeux larmoyants et me dit :
- Joseph, tu es un fils pour moi.

À cette énonciation, je ne peux m’empêcher de verser une larme, ému. Il tousse de nouveau, crache dans un pot. Sa voix n’est qu’un mince fil. Il tremble de tout son corps.
- Je fais un rêve étrange, depuis deux jours. Je suis seul sur le Nil dans une barque, le dieu crocodile Sobek essaie de m’attraper et ses acolytes serpents aussi.
- Tu as peur de mourir.
- Je sais, oui. J’ai toujours su ce que voulaient dire mes rêves. Il me fait un clin d’œil.
- Mais celui-ci est très troublant. Je…ne veux pas…

Il se mord la lèvre. Ses yeux regardent partout, apeurés, tels ceux d’une antilope attaquée par un lion. Je serre sa main humide, agitée de frissons.
- Tu ne mourras pas. Tu as encore beaucoup d’années devant toi.

Son regard inquiet fait place à un léger sourire empli de gratitude. Le lendemain, la fièvre tombée, toussotant, encore faible, il remonte sur son trône. Ramsès, le deuxième du nom, mon deuxième père, veille sur sa patrie avec courage ».

Thursday, December 07, 2006

Infortune (nouvelle)

La première nouvelle que mon prof a vraiment apprécié. C'est pas long et tout bête comme histoire. Il y a le fameux renversement au cours du texte :)

Infortune

Des rues désertes. La ville entière dort. Je me dirige vers un bar miteux, dont l’enseigne au néon s’allume à moitié. À l’intérieur, je retrouve mes chers machines, amies fidèles qui égayent mes sorties tardives. Des couleurs aux accents multicolores dansent sur l’écran devant mon regard juvénile avide de richesses. Avec deux mille dollars, je pourrais modifier ma voiture. Impressionner les filles avec mon char chromé. Je jette un coup d’œil à gauche. Mon voisin de jeu, la mi-quarantaine, les yeux rougis, fixe son jeu, regardant alternativement l’écran et les touches, sa main effectuant des gestes saccadés. Un robot. Flashs de ce que j’ai déjà perdu : ma copine, excédée de mes pertes d’argent, la plupart de mes amis d’enfance, dégoûtés de mon attitude. Je m’en suis fait d’autres, aussi paumés que moi. Joueurs et buveurs invétérés. Une petite voix me susurre parfois que je vais trop loin.

La douce musique claironnante du poker me ramène à mon jeu. 200…400…800 $. C’est une bonne soirée. Je veux en récolter plus. Toujours plus. Le tourbillon me happe. Plus que 1200 $ à gagner. Je suis une âme damnée mais j’éprouve un énorme plaisir à étirer mon séjour en enfer. J’irai au casino avec mes gains de ce soir. Je pourrai miser plus, amasser plus. Une jolie fille, une voiture sport, une belle maison, un immense terrain avec piscine. Tout ça pourrait être à moi. La fièvre s’empare de mon esprit. Quelqu’un me prend l’épaule, m’arrachant à mes rêves de gloire. Mon voisin.

-T’es pas mal jeune pour jouer à ça.

Haleine qui empeste l’alcool. Yeux vides. Éteints de la vie qui les a un jour animés. Je déglutis. Me vois soudain dans cette peau vieillie avant le temps, ces mains tremblantes, ces yeux de poisson mort. Un vieux dragueur chancelant qui se fait regarder de travers par les femmes. Un homme fini.

D’un geste brusque je lâche les touches. Le réveil est cruel. Une boîte noire de plastique. Des couleurs agressives qui se multiplient dans l’écran. Le bruit est assourdissant. Ma tête résonne. Je saute de mon banc et me rue vers la sortie. Mes mains sont moites. Une sueur froide coule dans mon dos. Je rentre à vive allure chez-moi sans me retourner.

La fille, l’auto, la piscine et la maison disparaissent dans la nuit noire.

Monday, November 27, 2006

Le trésor (nouvelle inédite)


Pour vous, une nouvelle que je n'ai pas faite pour l'école :)

Le trésor

Une vieille femme s’assoit sur un banc défraîchi. Les écureuils gris, au pelage luisant, s’approchent avec crainte, lorgnant les noix succulentes qu’elle leur présente. L’un d’entre eux se décide enfin et tend son minuscule museau sur la main de la dame. Celle-ci sent à peine les petites dents sur sa paume, une parcelle de seconde avant qu’elles se retirent, tenant leur trésor fermement. La dame soupire de contentement, savourant ce moment précieux de solitude. La solitude voulue, non celle subie. Elle regarde autour d’elle. Tout respire la tranquillité, le calme et le bien-être. Envahie d’une immense paix intérieure, elle ferme les yeux et ne remarque pas le destin qui se joue tout près d’elle.

Une jeune fille, presque une enfant, tenant fermement contre elle un petit paquet chaud, se dirige furtivement vers une haie et y dépose un précieux fardeau. Elle s’éloigne, sans l’ombre d’un remord, d’une démarche incertaine, visiblement droguée. Un chien grogne soudain, la truffe perdue dans la haie. Il ramasse délicatement le petit lange contenant le bébé vagissant.

Le labrador noir regarde autour de lui, indécis. Il se décide finalement à emprunter un chemin d’un pas rapide mais pas trop brusque pour ne pas échapper le bambin. Le soleil ne fait que poindre, les camions à déchets ramassent les poubelles. Le bruit qu’ils font enterrent ceux du bébé. Personne dans la ville à moitié réveillée ne se rend compte qu’un petit être sans défense compte sur un chien pour le sauver. La brave bête parcourt quelques rues, sans que personne ne remarque son curieux manège. Le labrador s’arrête soudain dans une étroite ruelle, où il rejoint son maître. Le clochard l’interpelle :

-Hé, Chopin, qu’as-tu dans ta gueule, mon beau ?

Il s’approche du chien et lui gratte les oreilles avec affection. Il s’arrête en entendant un pleur, tandis que le chien dépose le petit trésor vivant à ses pieds.

-Mon Dieu ! s’écrie le vieillard, une main devant la bouche, éberlué.

Il tend sa main vers la couverture, la défait de gestes doux. Il s’interrompt, la main en l’air, pas certain de ce qu’il voit. Comment peut-on ? Pourquoi ? pense-t-il, indigné. Le bébé est maintenant en crise, rouge de colère. Le vieux monsieur s’assit, prend le chérubin et le serre contre son cœur. Il approche son pouce. Le bébé tête frénétiquement. Cela le calme un peu. Le labrador regarde la scène, couché près de son maître. Celui-ci se gratte la tête. Il se redresse soudain, souriant. Le clochard et le chien noir marchent quelques rues avant de se diriger vers une jeune enseignante, occupée à surveiller les élèves dans la cour d’une école.

-Mademoiselle Marianne !

Elle se retourne, aperçoit le vieillard de l’autre côté de la clôture en acier.

-Ah, Monsieur Gagnon ! Comment allez-vous ?

-Bien, Madame. Regardez, Chopin l’a trouvé.

Il lui montre le petit être vulnérable.

-Mais, il faut l’emmener tout de suite au poste de police ! Ils doivent trouver ses parents !

-Mais, Mademoiselle, j’avais pensé que vous…je veux dire, vous m’avez déjà dit combien vous souhaitiez avoir un enfant…

Marianne surprise, tord ses cheveux entre ses doigts.

-Je peux pas faire ça…Donnez-le moi, on va retrouver ses parents.

Le clochard tend l’enfant à Marianne par la porte grillagée qu’elle a ouverte.

-Vous savez, ce serait pas un crime de le garder, je suis sûr qu’il a été abandonné.

Il lui fait un clin d’œil malicieux et s’éloigne avec le labrador d’un pas léger.

La jeune enseignante regarde le petit garçon, indécise. Après tous ces essais infructueux, cet enfant semble être sa récompense. Elle imagine la surprise de son conjoint mais peu après, sa désapprobation énergique. Elle secoue la tête et, décidée, va demander congé à sa supérieure, laissant les enfants aux bons soins d’une autre enseignante.

Peu après, Marianne entre au poste de police, le bébé assoupi dans ses bras. Des gens la regardent, étonnés. Elle parle avec un agent. Ils font venir une travailleuse sociale. Elle parle longuement avec Marianne, lui montrant les bienfaits de son action, consolant la jeune femme. L’agent de police prend les coordonnées de Marianne, lui promettant de la rappeler aussitôt qu’ils auront des informations sur les parents.

La jeune femme sèche ses larmes et prend une dernière fois la petite main entre ses doigts. Le bébé esquisse un sourire. Marianne sort du poste de police, déçue et soulagée à la fois. Elle sait que quelque chose de bien va arriver. Si elle ne peut pas adopter le bambin, elle pourra peut-être avoir son propre enfant. Elle a confiance.

Les écureuils se font plus rares, repus. Le soleil chaud monte plus haut. Il est l’heure de dîner. La vieille dame contemple une dernière fois les lieux. Elle se lève avec lenteur du banc public. Non loin d’elle, une jeune femme aux yeux brillants lève les yeux au ciel, souriante. La vieille dame l’observe d’un air bienveillant, puis elle se dirige vers son appartement à pas traînants.